HISTOIRE DE VOTRE PERSONNAGE :
« Maman... J'ai peur. »
« Peur de quoi, ma chérie ? »
« Des choses que je vois... Des choses que je voie, et qui font peur. »
Mary Alice Brandon était âgé de quelques années seulement, quand ses parents, effrayés par ses étranges rêves, l'envoyèrent en asile psychiatrique. D'après plusieurs personnes, elle a eu de la chance, car à une certaine époque, elle aurait été brûlée vive à cause de ses rêves prémonitoires.
Mais est-ce vraiment une chance de vivre dans l'obscurité totale, coupé des autres, en comparaison à la mort ?
16 ans. C'est le temps que passa cette jeune fille dans cet asile. Sa seule compagnie, ou plutôt la seule personne qu'elle voyait ( une fois par semaine parfois moins ) fut un homme légèrement protecteur et peu bavard dont elle n'avait vu qu'une fois la visage, avant de pénétrer à l'intérieur. Il faisait nuit, et sa peau éclairée par la lumière de la lune lui avait semblé trop pâle et d'une beauté trop fascinante, bien qu'à ce moment elle eu crut avoir divagué.
Aveugle ? Elle avait bien cru le devenir au bout d'un moment ! Le noir total. C'est pour cette raison qu'elle n'avait plus de souvenirs de son existence en tant qu'humaine. Elle s'était sentie impuissante, faible, face à la situation, et malgré les soins – minimes – qu'on lui apportait, les visions ne la quittaient pas. C'était même la seule chose qui la reliait aux autres, d'après elle. Elle voyait le futur, flou et incertain, mais le voyait, et avec lui les personnes qu'elle avait quitté. Ces heures de sommeil et ces visions étaient accueillies comme une bénédiction, bien qu'elle n'en parlait à personne de peur d'être de nouveau traité de folle.
Puis tout avait changé, du jour au lendemain.
Elle l'avait aperçu, dans l'une de ses étranges visions, mais c'était trop flou pour qu'elle puisse en être certaine. Blond, grand, le regard rouge sang, et elle à ses côtés, tremblante, c'est tout ce qu'elle avait pu apercevoir. De toute façon, elle n'aurait pas besoin de plus d'informations pour savoir qu'il se passait quelque chose. Premièrement, c'était la première fois qu'elle se voyait dans l'un de ses étrange rêve en plus de seize ans. Deuxièmement, l'homme était venue la chercher. Jamais, et je dis bien jamais elle n'avait eu l'occasion de sortir de cette petite pièce qui lui servait d'abri. Jamais elle n'avait pu revoir la lumière, aussi faible soit elle. Jamais elle n'avait approcher d'aussi près le jeune homme. Elle pouvait distinguer la plupart de ses traits à présent, la lumière faible du couloir de l'asile l'éclairant tout en l'éblouissant, bien qu'elle ne fut pas puissante. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'était pas sorti ! C'était comme si elle n'avait pas vécue, pendant toute ses années, et qu'elle respirait à nouveau, qu'elle assistait à sa
renaissance.
Elle était pourtant bien loin de se douter de ce qu'il se passait à l'extérieur, à ce moment là, et encore moins de ce que préparait l'étrange inconnu, dont elle ne connaît toujours pas l'identité.
Ses yeux reflétait la peur qu'il ressentait, l'impatience et le doute également. Il l'avait entraîné dans la nuit froide du mois de décembre, Noël approchait à grand pas et elle avait entendu des enfants crier au loin, trop loin cependant.
Ils avaient marchés un bon moment avant d'arriver dans une ruelle plus sombre que les autres, plus silencieuses. Alice l'avait questionné sans avoir de réponse, et elle avait ressentie la peur, tellement forte, quand il avait planté ses dents dans sa chair, lui arrachant un ultime cri avant de la laisser allongée ici. Et, alors que ses yeux se refermaient sous l'emprise de la douleur, il avait murmuré être désolé, disant que c'était la seule solution pour la garder en vie, tout cela trop rapidement pour qu'elle comprenne le sens de ces paroles. Il lui avait dit qu'il l'aimait, qu'il faisait cela parce qu'il l'aimait, mais déjà elle ne l'entendait plus.
La douleur, vive. Une brûlure atroce, partant de son cou et se propageant dans tout son corps sans épargner une seule partie. Elle ne retenait même pas ses cris, ne se posant pas la question d'être découverte ou non, tout ce qu'elle souhaitait étant que cela cesse. Ses doigts s'accrochait au sol, sa tête replié en arrière, ses yeux clos, ses muscles tendus. Elle tentait d'oublier la douleur qui la transperçait sans y arriver.
La douleur, profonde. Elle ne sentait plus que cela, la brûlure. Son coeur allait exploser, elle en était presque persuadé. C'était si fort, si intense, si chaud. Comme si on l'enflammait, comme si on mettait le feu à son corps. Elle brûlait, se consumait petit à petit. Son corps ne devait plus être que cendre à présent, alors pourquoi ressentait-elle toujours autant la douleur ?
La douleur, pesante. Elle avait à présent cessé de crier, se rendant compte que cela ne faisait qu'empirer les choses. Sa respiration se faisait rapide, alors qu'elle sentait le feu lui brûler la gorge. Elle avait envie de mourir, là, tout de suite. Une mort rapide, indolore. Elle voulait en finir.
Étrangement, la brûlure sembla quitter ses doigts, ses pieds, pour remonter, plus haut en elle-même. Lentement, mais c'était déjà un début.
Elle pensait alors la fin arrivée, enfin, et avait même laisser échapper un léger soupir. Mais le pire restait à venir.
Sa gorge la brûlait, et alors qu'elle avait dit ne plus hurler, ou du moins penser, un cri lui échappa.
Elle avait soif.
Mais pas seulement. L'incendie qui consumait son coeur, dont la douleur avait été presque supportable face à la brûlure de sa gorge, avait redoublé d'intensité. Un autre cri, plus lointain cependant.
Combien de temps ? Combien de temps allait-elle devoir attendre avant que tout ne se termine ? Des heures, des jours, des semaines... voir des années ?
Non, seulement quelques secondes.
Personne ne rôdait aux alentours. Elle n'entendait que des voix lointaines, sûrement de la ville. Et les battements de son coeur, irréguliers, trop.. lents.
Un, deux, trois. Plus rien. Il n'y avait plus rien à écouter. La douleur avait disparut elle aussi.
Mary Alice Brandon avait disparut, morte peut-être.
Ses muscles se relâchant, ses doigts lâchant le sol, la nouvelle Alice ouvrit alors les yeux.
Rien. Elle ne se rappelait de rien ! Juste qu'elle était seule dans cette ruelle le jour de son réveil. Elle ne se pardonnera jamais ce qu'elle avait fait ce jour là, alors que la soif la pourchassait, la brûlait affreusement.
Elle avait tué un humain. Avec une telle rage et une telle.. envie. Aujourd'hui, quand elle se revoit devant cet homme, elle est dégoûtée d'elle-même. C'est pour cette raison que, durant les vingt huit premières années de son existence en tant que vampire, alors qu'elle avait été abandonnée par son créateur, elle se contenta de ses visions afin de croiser un minimum d'humains. Et quand cela avait le malheur de se produire, il arrivait qu'elle « craque » et qu'elle se nourrisse de son sang, bien qu'elle se contrôlait un minimum à l'époque. Elle s'habitua au sang animal assez rapidement, et remarqua un changement considérable en elle. Ses yeux d'abord, qui au départ avait été d'un rouge sang, pour laisser place au noir durant les premières années, prenaient à présent une teinte or. Elle pouvait aussi approcher un humain sans se jeter à son cou directement.
C'est lors d'une de ses nombreuses visions qu'elle aperçut Jasper pour la première fois, alors que lui aussi cherchait quelqu'un. Elle n'hésita pas une seconde à aller le rejoindre.
Plusieurs heures, elle l'avait attendu avant de le voir entrer dans ce petit restaurant, à Philadelphie, alors que la pluie tombait et que le vent soufflait dehors. Elle avait tout de suite remarquer son regard sombre, et deviner que c'était un vampire à ce moment assoiffé. De toute manière, elle l'avait deviné depuis un bout de temps, que c'était un vampire. Elle était de suite descendu de son tabouret et s'était dirigé vers lui de sa démarche dansante, sans aucune hésitation, souriante.
« Tu m'as fait attendre. » avait-elle dit, et lui s'était excusé.
Passons les détails, et venons en au plus important.
Carlisle.
Elle l'avait, lui aussi, vu dans une de ses visions, quelques jours auparavant. Ils
devaient le rejoindre. Elle avait également aperçut les autres : Edward, Esmée, Rosalie & Emmett.
Alice, rien qu'à l'idée de rejoindre une famille, de vivre presque « normalement » était bien plus qu'heureuse. Elle ne s'imaginait même plus autrement !
Et puis, elle avait Jasper, maintenant.
Ce n'est que deux ans plus tard, toujours grâce aux visions de la jeune vampire, qu'ils rejoignirent les Cullen. Alice n'eut aucun mal à s'adapter à leur mode de vie, et se fit tout de suite une place en s'installant dans la chambre qui était alors celle d'Edward.
Peut-être à cause de son passé qu'elle ignorait, elle était d'une bonne humeur irréelle, mais cela ne dérangeait personne au contraire !
Les années passèrent, alors que les Cullen enchaînaient les déménagements et les études, se faisant une place dans chaque ville visités, restant invisible cependant afin de ne pas attirer l'attention sur eux.
Puis il y eu Forks, il y eu Bella.
Edward était seul contre tous, ou presque tous, à cette époque. Épris d'une humaine, il mettait la vie de tous en danger, sans compter que Rosalie ne comptait pas quitter la ville comme ça, ayant presque terminé le lycée,
encore une fois. Alice aussi, adorait Forks, ce qui ne l'empêcha pas de se mettre aux côtés d'Edward.
Elle avait toujours été plus proche de lui que des autres, peut-être était-ce dû au fait qu'il avait tout deux la faculté de savoir ce que l'autre prévoyait, ou alors tout simplement instinctif, comme une
véritable soeur avec son frère. Et puis, Bella était déjà comme une soeur pour Alice, bien qu'elle ne la connaisse pas. Elle avait tout de suite
vue qu'elles serraient proches, et ne comptait pas changer ce futur là.
Tout le monde connaît la suite.. James. Le traqueur qui, des années auparavant, s'en était pris à elle, allait maintenant s'attaquer à Isabella. Alice ne s'en doutait pas, jusqu'à voir la vidéo.
Elle apprit ainsi que ce ne fut que grâce à son créateur, homme qui l'aimait alors, qu'elle put rester.. ''en vie''.
Qui sait, peut-être est-ce aussi pour cette raison, un lien étrange l'unit à Bella, ayant été victime du même traqueur, même si la petite amie de son frère n'a pas connue la même fin qu'elle ( à cette période là du moins ).
Alice n'en veut pas à Jasper, elle ne lui en a jamais voulu. Il n'est ici que pour elle, elle sait qu'il ne supporte que trop mal l'odeur du sang humain, et que la blessure la plus minime peut entraîner sa soif.
Alors, Alice ne lui en veut pas. Elle ne lui en veut pas d'avoir failli tuer Bella, lorsque cette dernière c'est blessée lors de son dix-huitième anniversaire. Elle-même avait du sortir de la pièce, elle-même aurait pu craquer.
Elle ne lui en veut pas non plus d'avoir entraîner leur départ, d'avoir entraîner la souffrance de Bella suite à cela. Non, elle ne lui en veut pas.
Elle s'en veut à elle, pour ses visions sans aucun sens, elle s'en veut à elle, d'avoir prévenue Rosalie.
Elle s'en veut à elle, d'avoir failli faire tuer toute sa famille, d'avoir failli tout gâcher.
Elle se rappelle encore avoir vu Bella sauter de cette falaise, avoir avertie Rose, et avoir vu cette dernière en informer Edward.
Edward.. C'est de sa faute à elle s'il a souffert, de sa faute à elle !
Elle s'en veut donc à elle, pour tout cela, pour Volterra, pour Jane, pour...
Mais finalement, tout est bien qui finit bien, non ?
Elle évite d'y repenser, sachant que si elle le fait, Edward le saura et s'en voudra à son tour.
Jasper était très impliqué durant l'année suivant leur retour, avec ces nouveaux nés, ce qui explique pourquoi Alice passait la plupart de son temps à ses côtés, pour le rassurer, bien que tout le monde sache qu'elle savait très bien se défendre toute seule.
Elle n'avait rien appris de nouveau, connaissant par coeur l'histoire de son bien aimée. Elle s'en était juste voulu encore un peu plus, les Volturis ayant dû intervenir, et remarquer par la même occasion que Bella n'était pas encore transformé. Et puis, si elle n'avait pas mal interprété cette vision, jamais Victoria n'aurait créer de nouveaux nés si près de Forks, jamais elle ne serrait revenue, jamais elle n'aurait fait prendre autant de risque à sa future belle-soeur... Non, rectification, jamais elle n'aurait autant aidé sa future belle-soeur. Car oui, si ils n'étaient pas revenus, elle n'aurait pas eu les Cullen pour la protéger, la surveiller, et les loups garous avaient besoin de sommeil, eux-aussi. Alors elle n'avait pas à s'en vouloir.
De plus, elle ne pouvait pas être plus heureuse, elle qui allait organiser le mariage de son frère. Elle pourrait faire
presque tout ce qu'elle voudrait durant cette cérémonie !
La décoration, les robes.. tout !
Le mariage, la nuit de noce.. Mais qui aurait cru à une grossesse ?
C'était rare, trop rare, de voir un vampire mettre enceinte une humaine. D'assister à la naissance d'un
métis. Alice s'était sentie impuissante à cette période, trop impuissante. Elle ne voyait plus rien quant au futur de Bella, cette dernière portant dans son ventre un hybride, et la vampire ne pouvant rien voir à leur propos.
Elle s'était détesté à un tel point ! De plus, elle avait fait souffrir sa famille, avait dû partir avec Jasper en faisant croire aux autres qu'elle les avait abandonné. Dur, cela avait été très dur.
Mais c'était pour sauver Bella, pour sauver Renesmée. Et elle avait finit par trouver Huilen et son neveu Nahuel, qui avait lui aussi une mère humaine morte en lui donnant vie et un père vampire en quête de pouvoir.
Elle avait donc, d'une certaine manière, réussi à se rattraper dans ses erreurs.
Forks. La ville qui a accueille sa famille une année de plus, et qu'elle va devoir quitté prochainement si elle ne trouve pas de solution dans les plus brefs délais. Et puis, cette Evangeline qui débarque au moment même où les Cullen doivent trouver un moyen de rester tout en se faisant oublier.. Coïncidence ? Alice à beaucoup de mal à y croire.. Un an déjà que Bella à rejoint leur rang, que les Volturi n'ont plus donné de nouvelles.. Et si l'arrivée de cette vampire changeait tout ? Oui, c'est une vampire, aucun doute là dessus. Elle a la peau pâle, froide, et ses yeux sont d'un éclat trop profond pour une humaine.
Et cette femme, que Carlisle a examiné.. Des traces de crocs dans le cou, du sang sûrement bu par un de leur race, et pourtant en vie.. Impossible !
La nouvelle venue y serrait-elle pour quelque chose ? Alice n'en doute pas.
En tout cas, la jeune femme ne compte pas en rester là..
~ ~ ~Manque plus que le physique, maintenant x) Je prends mon temps, sorry ><
Merci pour l'avatar, Shadow est douée à vrai dire (:
L'histoire voulait pas passer, alors je la met là, pas besoin de supprimer ton post XD